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L'HISTOIRE DU CLUB

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     Au début des années 1920, l'Association Française Aérienne (AFA) cherchait en France une pente favorable en vue de prochaines expériences aéronautiques. Celle de Vauville, signalée par son vice-président de l'époque, Maurice Victor, semblait réunir toutes les conditions souhaitées.

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L'anse de Vauville, située sur la côte Ouest du Nord-Cotentin, à 20 km de Cherbourg, s'étend sur une vingtaine de km, du Nez de Jobourg à Diélette. Elle est bordée, sur près de 15 km, de collines couvertes d'herbes et de bruyères, d'une hauteur de 120 à 140 mètres, à pente moyenne de 30 à 40° (60 à 80 %).

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Dans leur partie Nord, ces reliefs plongent directement sur la côte rocheuse, ils s'écartent ensuite un peu de la mer, laissant place au village de Vauville puis vers le Sud, à une zone de marais et de dunes à Biville. Enfin, le relief s'abaisse progressivement jusqu'à Siouville et  sa magnifique plage de 9 km de sable, d'une largeur de 400 à 800m selon les marées.

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C'est entre Vauville et Biville, que la pente, particulièrement régulière, s'élève vers un plateau de landes communales, en un raccordement très adouci qui évite toute turbulence, même par vents forts, ce plateau est assez vaste pour l'envol et l'atterrissage des planeurs. En effet, la plage, et/ou certaines zones entre les dunes, sont des terrains de secours pour les planeurs descendus trop bas pour se poser au plateau.

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C'est donc au début de janvier 1923, que Alexis Maneyrol et le constructeur Louis Peyret, avec leur planeur du record, viennent s'installer à Vauville.

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D'emblée, des vols de durée croissante, confirmèrent l'excellence des pentes de Vauville. Ils aboutirent, le 29 janvier, à un vol de 8h05, en partie nocturne, avec feux de balisage du terrain.

 

L'AFA, alors certaine de la qualité du terrain, décide d'y tenir dès le mois d'août suivant, son Deuxième Congrès Expérimental d'Aviation Sans Moteur (après celui de Combegrasse).

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Les deux premiers «Congrès Expérimentaux» avaient été organisés pour la seule durée des manifestations, en abritant les appareils (voire les participants, comme à Combegrasse), sous des abris provisoires en toile : hangars Bessonneau et tentes, prêtés par l'armée ou la marine. Tout disparaissait ensuite.
 

Mais l'AFA, désormais certaine de l'avenir du vol à voile, et sûre de son choix de Vauville (du moins pour le vol de pente, seul alors connu), décida d'y créer un Centre permanent, le tout premier en France, sinon au monde. Elle acheta donc un enclos contigu aux terrains de vol, et y fit construire un hangar de 20 x 10 m, flanqué d'appentis aménagés en bureaux, avec le téléphone; le tout à ses frais. La Municipalité de Vauville prêtait gracieusement ses terrains communaux pour les zones de vol.
 

C'était, en 1925, un acte de foi, qui consacre Vauville comme authentique haut-lieu du vol à voile français. Déjà, le site de Combegrasse avait reçu le nom de «Camp Mouillard», en hommage au précurseur qui construisit et expérimenta des planeurs en 1856 et 1865, et qui, surtout, observa avec passion, le vol des oiseaux en Afrique, travaux qu'il publia dans «L'Empire de l'Air» et «Le Vol sans Battement », ouvrages rares aujourd'hui.
 

Le nom qui devait désigner Vauville, s'imposa après, hélas, un nouveau deuil : Maneyrol venait de tomber à Lympne, en Angleterre, six semaines après le Congrès de Vauville : au cours d'une descente, sur son avionnette, une forte turbulence engagea l'appareil dans un piqué tel que les ailes se replièrent, et qu'il s'écrasa au sol. Tué net, Maneyrol disparaissait à 32 ans. Pour honorer la mémoire de celui qui le premier avait expérimenté ce terrain, Vauville devint le «Camp Maneyrol».

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